Coupure Internet : un risque majeur pour la concession automobile

8h45, mardi matin.
Le hall d’exposition est prêt à accueillir les premiers clients.
Un café vient d’être servi, le showroom brille, le planning atelier est complet.
Et soudain… plus de connexion Internet.

En moins d’une minute :

• Les téléphones cessent de sonner.
• Les encaissements CB ne passent plus.
• Les techniciens voient leur réparation bloquée par un téléchargement interrompu.
• Un client venu récupérer sa voiture — après avoir été accompagné ou avec un véhicule de prêt — repart mécontent.

Dans les bureaux, l’équipe s’agite :

— “Appelle l’opérateur !”
— “Redémarre le routeur… enfin, si tu sais où il est.”
— “J’préfère pas toucher… Bon alors demande à Julien, il connaît.”
— “Non, c’est son jour de repos.”
— “Ok, j’appelle notre service informatique… Oui… ils nous rappellent.”

Et pendant que les appels, les relances et les essais s’enchaînent, la matinée est déjà compromise, et la satisfaction client avec.

Quand Internet s’arrête, tout s’arrête

En concession automobile, la connexion Internet est devenue l’artère majeure.
Sa coupure, même brève, a des conséquences immédiates et coûteuses :

• 📞 Plus de téléphone : les appels entrants et sortants sont coupés, les leads perdus.
• 💳 Plus d’encaissement CB : les TPE tombent en panne et les clients venus récupérer leur voiture sont mécontents.
• 🔧 Atelier immobilisé : mises à jour logicielles interrompues pendant le téléchargement, retardant voire bloquant la réparation — il faudra parfois tout reprendre à zéro.
• 🖥 Productivité à l’arrêt : tous les services dépendants des applications métiers sont bloqués.
• 😓 Démotivation de l’équipe : la tension monte, les clients s’impatientent, l’image en pâtit.

Un paradoxe lourd de conséquences

Showroom dernier cri et café servi chaleureusement avec WiFi offert… et voilà qu’un investissement lourd, associé aux efforts quotidiens d’une équipe enthousiaste, amène à une expérience client anéantie et à une rentabilité SAV questionnée, par une simple coupure Internet.

Un SAV performant ne se contente pas de servir les clients : il s’autofinance et constitue la principale source de profit.
Protéger sa continuité, c’est protéger vos ventes VO/VN et votre image de marque.

Comment se prémunir : la redondance en pratique

1. Multiplier les voies d’accès

Classement par efficacité

1. FTTH d’un opérateur différent : latence très faible et gros débit, à condition de diversifier les fournisseurs et les chemins physiques (attention : rarement de débit garanti ni de GTR sur le marché FTTH).
2. Starlink : connexion satellite performante et indépendante des réseaux terrestres, éprouvée sur les terrains militaires, avec IP fixe garantie.
3. Routeur 4G/5G : secours mobile rapide à mettre en œuvre, mais sensible à la faiblesse du signal GSM (souvent accentuée par l’installation en baie technique) et à l’absence d’IP fixe.

Classement par priorité budgétaire

1. FTTH secondaire (autre opérateur)
2. 4G/5G
3. Starlink

Tableau comparatif – Efficacité vs Budget

2. Paramétrer un vrai Failover

Beaucoup de systèmes de secours existent… mais rarement correctement configurés.
Sans bascule automatique (failover), chaque coupure implique :

• une intervention sur site,
• un changement d’adresse IP perturbant les applications,
• et une attente incertaine du retour opérateur, sans garantie sur l’heure de rétablissement.

3. Anticiper plutôt que subir

• Audit de la connectivité : identifier les points faibles (opérateur unique, absence de secours, failover manuel).
• Plan de continuité : documenter les procédures de bascule, former l’équipe.
• Test régulier : simuler la coupure pour vérifier que la reprise est fluide, avec la même rigueur que les tests de télésurveillance alarme.

Conclusion

La redondance n’est pas un luxe : c’est l’assurance de maintenir votre activité et votre image, même en cas de panne majeure.
Un investissement modeste aujourd’hui peut éviter demain une journée d’activité à l’arrêt et des milliers d’euros perdus.