Un électricien pour exécuter les travaux de câblage ?
Traditionnellement, la construction et l’aménagement de bâtiments à destination de bureaux ou d’entrepôts, est structurée en lots dont le câblage en fait partie. Le lot courant fort est assuré par l’électricien sous la coordination du maître d’œuvre à moins que le DSI n’en décide autrement.
Beaucoup diront qu’il n’y a pas de DSI dans le monde des PME, à de rares exceptions près, à entendre par là toute personne ayant de solides connaissances informatiques à la tête d’une équipe de techniciens chargés de l’implémentation à la maintenance du réseau notamment.
Dès lors que ce titre est sur les épaules du DAF, les décisions touchant au câblage des nouveaux locaux de l’entreprise sont confiées très souvent à l’architecte ou directement à l’entreprise générale d’électricité.
Le point de vue du DSI
Pour répondre à la question du titre, le technicien réseau répondra par un OUI MAIS.
OUI car il est indéniable que l’électricien reste maître dans l’art du passage et cheminement de câbles.
NON dès qu’il s’agit de sélection ou fourniture des équipements passifs, des noyaux des prises murales aux modules RJ45, bandeau de distribution, guide-cordon, racks et agencement de la baie informatique, jusqu’à la connectique, étiquetage et certification du câblage.
Chassant les m², il n’est pas rare de trouver des coffrets en hauteur ou en altitude se moqueront certains, faisant de la maintenance réseau, une punition…
Remise au propre de la Baie
Au-delà de l’esthétique, une baie propre doit être avant tout le reflet d’un annuaire à jour listant utilisateur, équipement, n° prise, emplacement physique, correspondance sur le bandeau de distribution, N° port switch.
Le choix des couleurs peut être utilisé pour différencier Datas, Téléphonie, serveur & routeur. Ce qui n’est pas dans l’entendement d’un électricien, c’est que contrairement au TGBT (Tableau Général Basse Tension) qui est « figé », la baie informatique est sujette à de fréquentes allées venues, nécessitées par des visites techniques pour adjonctions ou des modifications d’équipements.
Les services informatiques savent combien l’agencement d’une baie est primordial pour anticiper l’organisation et les nécessités de la maintenance du réseau local. Imaginez à présent un prestataire rompu au cabling réseau qui, pour bien faire, va brasser chaque port RJ45 sur le switch. Une fois que l’aménagement des bureaux sera fait et que les utilisateurs seront derrière leur mobilier de bureau, on va se trouver devant la situation où des prises qui ne seront jamais utilisées occuperont néanmoins un port sur le switch !
Il suffit de dégraisser me direz-vous, mais même l’étiquetage complet de chaque prise murale ne vous mettra pas à l’abri de difficultés bien connues, notamment lorsque le mobilier rend l’accès à la RJ45 impossible. C’est là que la présence du fameux annuaire précipité sera bien précieuse.
Sinon, il faudra un analyseur de réseaux local pour identifier l’emplacement de chaque RJ45 sur le port du switch. Notons au passage l’excellent travail obtenu avec l’ex-gamme de LAN ANALYZER de Fluke Networks, repris par Nescout puis Netally, où grâce à l’utilisation du protocole LLDP, on peut connaître le n° de port du switch sur lequel on est rattaché.
Pourquoi ce désordre dans la baie?
Ce qu’on a du mal à imaginer c’est que ces baies en désordre qu’on voit si souvent en entreprises dépourvues de science technique informatique, ont été propres tout au début !
Les interventions successives exécutées par des non professionnels qui utiliseront des cordons de brassage de longueurs différentes ou inadaptées, qui n’utiliseront pas les guides-cordon lors du brassage entre le bandeau de distribution et le switch vont générer, amplifier ce désordre pour créer un un fouilli de câbles !
Absence de Certification de câblage
Lorsque les travaux sont confiés à l’électricien en totalité (fourniture du câble et de la baie avec toutes prestations de connectiques confondues), la recette finalisée par le test de certification du câblage est trop souvent ignorée, là encore hors la coordination du DSI.
Les raisons du défaut de certification sont multiples : le matériel de certification est coûteux et/ou leur utilisation est hors de leurs compétences.
Pour rendre la maintenance du réseau moins astreignante, il est d’un réconfort certain pour le technicien de sortir de l’équation lors de la résolution d’incident, toute cause de la couche 1 du modèle OSI ou DOD, c’est-à-dire liée au câblage. Le dépassement de la longueur théorique de 100 m ramenée en réalité à 90 m est connu pour générer de nombreuses répétitions RST lors de la transmission des trames Ethernet.
Absence d’étiquetage des prises
Trop fréquemment, les vagues successives de câblage et les adjonctions de prises vont générer des incohérences dans les règles d’étiquetage des prises RJ45.
Adjonctions d’équipements réseau disparates
L’électricien installe les équipements de connexion dits passifs fournis par son grossiste. On voit trop fréquemment dans les baies, des platines ou bandeau de distribution de marques différentes, chacune ne permettant que le raccordement propriétaire de ses propres noyaux connecteurs, ce qui, en cas d’adjonctions, explique la présence redondante de bandeaux utilisés au tiers de leur capacité et l’occupation excessive de la baie.
Electricien / Technicien Réseau : complémentarité
En conclusion, on l’aura compris, les travaux de passage et cheminement des câbles, de l’installation des prises RJ45 jusqu’à l’emplacement de la baie ne pourront pas être mieux effectués que par l’électricien tandis que le dimensionnement de la baie, l’agencement et le rack des équipements comme toute la connectique sera du ressort du technicien réseau. L’étiquetage des câbles restera du domaine de l’électricien alors que celui des prises terminales du service informatique. Pour finir, un rapport de certification du cabling sera édité grâce à du matériel agréé.
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